

Un regard d'enfant qui perce le reflet d'une vitrine de restaurant, un pêcheur qui traverse le voile de fumée sur une plage immense, une femme et ses fruits qui pigmentent l'obscurité d'une arrière boutique.
Les uns percent le voile naturel du monde, les autres crèvent l'écran de la société. Tous déchirent la continuité spatiale et temporelle de nos vies et laissent leur empreinte par une légère différence marquante, une anomalie unique ou répétée, inconsciente ou travaillée.
Alors qu’au commencement de ce voyage de 7 mois nos yeux s’émerveillaient de chaque fait, et que tout était remarquable, c’est en avançant pas à pas dans le temps long de notre itinérance que l’idée d’un projet pictural au service du style artistique de Yoko est apparue autour des ruptures de continuité.
Ainsi, paysages naturels et aménagements humains grisés de diverses fumées (pollution, incendies, brume, etc.) en arrière-plan forment une continuité visuelle qui donne texture à la toile sur laquelle certains individus se révèlent.
Visuellement, l’aquarelle qui asperge un dessin au stylo révèle un oeil ou un profil qui déchirent tout un portrait ; ailleurs, des commerçants sur l’estrade quotidienne de leur vie s’isolent et deviennent des petits personnages montant sur scène ; dans l’immensité d’un paysage naturel ou urbain la lumière est mise sur la vie perçant l’écran de fumée.
Et Nana ?
C'est en hommage à la voix doucereuse qui nous a bercés le long de la Sukhumvit Metro Line de Bangkok à chaque fois qu'on survolait l'arrêt NANA.
Autoportraits, Yoko, Sukhumvit Metro Line de Bangkok


La Grande Fresque Urbaine
7 mois de Street Aquarelles
35 aquarelles A5 représentant des moments de vie de rue, qui sont autant de mini-scènes sur lesquelles les acteurs faisant leur vie jouent devant nos yeux le spectacle de leur quotidien, et transforment notre oisive itinérance en active contemplation. A travers ces interprétations de scènes de vie de rue longuement observées, c'est la pellicule d’un film qui défile devant nos yeux.
Par ailleurs, ces scènes rendent compte fidèlement de la réalité organique telle qu’elle s’est offerte à nos yeux. Il s’agit d’un effort pour briser une idée commune sur le voyage : tout n’est pas rose, tout n’est pas beau, l’ensemble pourtant reste mémorable. L’intention est de briser le cycle des circuits touristiques pour faire ressortir la vérité en mettant la lumière sur le vivant.



































Et si on jetait un oeil sur la traditionnelle street food de Bangkok, bientôt remplacée par les marchés parfaitement organisés et très instagramables mis en place par les autorités municipales ?
Souffler le chaud et le froid : la recette politique d’une streetfood maîtrisée dans les rues de Bangkok.
Article à découvrir ici pour les plus curieux·euses.




PORTRAITS
Le marchand de jouet, Udaipur, Inde.

Lotus Woman, Nouvel an chinois, Bangkok, Thaïlande.
Miroir, Nouvel An Chinois, Bangkok, Thaïlande.




Le souffle du dragon, Đà Lạt, Vietnam.

Mini James Bond, école Saelao, Vang Vieng, Laos.

Cool Cook,Chatuchak, Bangkok, Thaïlande.



Profils d'une serveuse, Phnom Penh, Cambodge.


Pilota Rossa, Hanoï, Vietnam.